dimanche 12 novembre 2017
Lambeaux
Lambeaux de Charles Juliet, un roman que possiblement certaines personnes lisant ceci ont eu à étudié durant leurs parcours scolaires. Pour ma part, si j'avais entendu parler de Charles Juliet, auteur français, il m'aura fallu longtemps avant de me lancer dans la lecture de Lambeaux, ma première lecture de cet auteur. Mieux vaut tard que jamais comme l'on dit.
Lambeaux est sorti en 1995, il s'agit du roman autobiographie et biographique. Il décrit autant la propre vie de l'auteur que celles de ses deux mères, l'une biologique et l'autre adoptive.
Dès le début de la lecture, un point se démarque immédiatement, il s'agit du choix du pronom "tu". Car si l'auteur s'en sert afin de parler à sa défunte mère biologique, il va ensuite le garder pour lui-même, parlant donc de lui-même avec distance et recul, comme s'il parlait d'un étranger. Un point fortement original qui donne lieu à de superbes phrases, de véritables leçons d’humilité.
La véritable histoire de ces deux mères n'est clairement pas joyeuse. On y retrouve la mère biologique, paysanne, peu éduquée, pauvre, et la mère adoptive, riche, distante. L'opposition de deux classes sociales différentes, de deux amours, et l'auteur au milieu qui grandit au fil des pages, victime d'un destin bouleversant qui va le mener à la dépression et la perte de soi-même.
Mais Lambeaux n'est pas un livre triste, c'est un constat de ce que la vie peut offrir de mal, mais par la suite c'est avant tout un livre lumineux, un livre d'espoir, qui nous dit que tout est possible.
Pour l'auteur, ce fut l'écriture qui le sauva. Ce roman parle donc aussi de ce que l'écriture peut offrir, de comment on écrit, de quoi écrire, pour qui, quand, comment. L'écriture comme rédemption, comme sortie, et qui peut éventuellement mener à un succès, à une nouvelle vie.
Lambeaux est un court récit vraiment puissant. Pour moi une bonne autobiographie est une autobiographie qui fascine même quand on ne connait rien de la personne, et ce fut ici totalement le cas pour moi.
Un récit d'une grande richesse, une déclaration d'amour à la littérature, et un recul saisissant que l'auteur a sur lui-même et son histoire, point qui ne cesse de me hanter depuis ma première lecture et chaque nouvelle lecture de ce récit.
"Et tu sais qu'en dépit des souffrances, des déceptions et des drames qu'elle charrie, tu sais maintenant de toutes les fibres de ton corps combien passionnante est la vie."
lundi 6 novembre 2017
Puella magi Madoka magica
Tient, un anime pour enfant mignon tout plein, ça change des habitudes!
Si vous vous êtes dit cela en voyant l'image de cet article, je vous comprends. Je vais en effet vous présenter un anime du type magical girl, ce genre d'animes où de jeunes filles obtiennent des pouvoirs magiques, des habits qui vont avec, et une transformation qui en général présente la personne nue. Un genre qui vit de tout ses clichés depuis sa création, on retrouve ici notamment l'animal parlant, mentor des jeunes filles. Pour citer deux exemples connus, il y a notamment Sailor Moon ou encore Card captor Sakura.
Un genre d'animes que j'apprécie beaucoup, et bien que j'en regarde des naïfs et enfantins, je l'avoue, ma préférence va pour les animes qui sortent du lot.
Je vais ici vous parler uniquement de l'anime en 12 épisodes sortis en 2011, le premier qui lança la franchise, qui verra ensuite se créer trois séries de mangas et trois films d'animations. Pour moi rien n'égale la première série, véritable chef d'oeuvre selon mon humble avis.
Pourtant à première vue, cette affiche semble en tout point ressemblante à tout anime cliché du sous genre magical girl, et cela était clairement la volonté des auteurs. Comme toujours, aucun spoil ici, je dirais donc qu'il ne faut surtout pas aller chercher des images sur le net ou un synopsis, et au contraire se laisser prendre au jeu de l'inconnu, aller plus loin que le premier épisode, et croyez-moi, même si au bout des 12 épisodes vous n'aimez pas, vous aurez au moins vu quelque chose de différent.
Je peux aussi dire que cet anime, malgré les apparences, se réserve a un public adulte.
De nombreux thèmes des plus sérieux sont abordés, le tout prend par surprise, et c'est un vrai plaisir de suivre cet anime qui casse les codes. On peut regretter qu'il ne fasse que 12 épisodes mais ceux-ci sont vraiment bien ficelés et la fin est grandiose.
Cet anime rencontra un succès phénoménal, et la franchise dans son ensemble a remporté plus de 40 milliards de yen.
Niveau esthétique, l'anime est vraiment plaisant, avec, durant les combats de magie, un style vraiment particulier, totalement halluciné, qui la aussi brise les codes.
Au niveau musical, c'est du tout bon la aussi.
C'est bien l'écriture qui marque le plus, et encore une fois cette fin folle et le rythme général font des ces 12 épisodes un immense plaisir, certes court, mais terriblement intense. Un torrent d'émotions, des scènes vraiment marquantes, bref, un anime a voir.
Si je vous rends pas au minimum curieux avec ça, je ne sais plus quoi faire!
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